dimanche 19 juin 2011

1er vol épique

Dimanche matin, levé 8h pour un sim à 10h... la grasse mat ce n'est donc pas aujourd'hui.

Mais bon, un simu pour se mettre en jambe dès le matin, ça fait toujours plaisir... on commence à faire du véritable vol aux instruments, des procédures, des attentes, etc. D'ailleurs, c'est dingue, j'en suis quasiment déjà à la moitié de mon temps théorique de sim, encore 6 ou 7 et j'aurai terminé.

Bref, je laisse mon instructeur déjeuner en 12 minutes avant l'arrivée de son nouvel élève et je vais déjeuner de mon côté et préparer mon vol de l'aprèm. Enfin je n'y crois guère à ce moment, il fait beau mais le vent souffle à 20 noeuds (rafales à 35) alors que la limite vent de travers de l'avion tourne autour de 17.
Finalement, l'heure du vol arrive. Entre temps, le vent a faibli un peu mais maintenant, en plus, il pleut. Mon instructeur me propose alors de tenter le coup et si ça se gâte davantage au roulage, on pourra toujours rentrer.
Il me montre donc la prévol de l'avion, plutôt classique : purge des réservoirs d'essence, niveau d'huile, état général des ailerons, volets, empennage, etc (le seul truc qui n'était pas classique, c'était la pluie... et comme c'était ma première, ça a bien pris 10 minutes).
On finit par rentrer dans l'avion, fermer les portes, rouler (dieu que cet avion est lourd, impossible de tourner sans se faire une crampe à la cuisse!), faire les essais moteurs et décoller... et là j'ai bien senti la différence avec le sim, l'avion est super puissant, à l'accélération, on est collés au siège pendant les 200 premiers mètres.

Arrivés dans la "training area" (une petite zone coincée entre la mer et une zone militaire interdite où tous les avions de l'aérodrome viennent faire de la mania, plutôt dangereux en règle générale car on y croise tout le temps du monde, du jeune élève qui vient faire ses vols solo à l'instructeur chevronné qui fait des décrochages ou des démos de virages engagés)... pas gênés par les trafics pour une fois... un peu normal vu les conditions météo.
Bref, je fais ma mania (décrochage, approche du décrochage, virages à grande inclinaison), il me montre la sortie manuelle du train d'atterrissage et nous voilà sur le retour. Sauf que le temps s'était franchement dégradé entre temps, nous sommes donc descendus, pour passer sous les nuages... arrivés à 500 pieds (150m) au dessus de la mer, il a bien fallu s'arrêter de descendre mais on était encore dans la brume (avec, de temps en temps, une brève éclaircie qui nous permettait de voir que les flots sous l'aile étaient toujours bien bleus mais étonnamment proches). De vraies conditions de vol aux instruments avec des illusions d'optique, de virages, etc. L'instructeur m'a néanmoins laissé les commandes quasiment jusqu'au bout.
On a donc tout fait au GPS en disant merci à l'écran géant et à la carte mobile qui nous permettait de nous situer... Puis dans la brume sont apparues les lumières du port d'Adelaide (point d'entrée de la zone de Parafield)... puis à nouveau dans les nuages. On a donc survolé une partie de la ville au ras des paquerettes (zont dû être contents les riverains pour le coup) pour finalement arriver en vue de Parafield. Enfin quand je dis "en vue" c'est purement rhétorique, on a entrevu la piste alors qu'on devait être à 300 mètres en biais (le contrôleur avait mis l'intensité des lumières au max... parce que bien sûr, la nuit était en train de tomber). Mon ami l'instructeur m'a alors repris les commandes pour l'atterrissage. En finale, on ne voyait pas la piste, à tel point qu'il a remis les gaz et s'est représenté pour se poser par un vent à décorner les boeufs.
Posé pas cassés, retour au hangar... pluie battante pour fermer l'avion et l'attacher.

Premier vol assez épique donc. Mon instructeur n'était pas fier...  mais, d'un côté, les prévisions météo ne signalaient pas une dégradation aussi rapide donc dur à prévoir (m'enfin comme, en plus d'être instructeur, il est en charge de la sécurité des vols de l'école...). Je pense que si j'avais été seul, j'aurais été me poser à Adelaide International en demandant un guidage radar.
Peuzimporte, mes notes pour le vol ont été plutôt bonnes donc tout va bien.

J'ai terminé ma journée par un simu d'entrainement avec Alex de ma promo, à lui coller des pannes dans tous les sens (il a fini par se crasher).

Et demain les cours au sol reprennent avant 2 vols mardi (mais mon prochain WE est "off": pas un vol, pas un simu... et sans doute pas d'exam à réviser !!)

2 commentaires:

  1. Bravo p'tit frère...

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  2. Euh... mon j'étais rassurée parce que ton instructeur était le mec super sérieux, et responsable de la sécurité... mais finalement, je ne sais pas si je dois rester zen dans cette histoire... j'aimerais bien te retrouver entier à mon arrivée à Adelaïde...

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